Répondre à l'ensauvagement

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Répondre à l'ensauvagement

Axelle Dorier, Philippe Monguillot, Mélanie Lemée. Trois noms pour trois homicides d'une violence inouie en moins de trois semaines. Cette flambée de violence gratuite n'est pas nouvelle en France depuis ces vingt dernières années mais elle s'accentue avec le temps, devenant un phénomène que chacun peut constater dans son quotidien. Le président de la République a osé employé le mot « d'incvilités » en parlant des violences, mettant ainsi sur le même plan le jet d'un mégot de cigarette sur la voie publique avec le tabassage à mort d'un chauffeur de bus. Ce faisant, le chef de l'Etat démontre une nouvelle fois sa totale déconnexion et son mépris sur le quotidien nos concitoyens. La récente nomination d'Eric Dupond-Moretti, avocat d'Abdelkader Merah, au poste de ministre de la justice fut déja un signal très inquiétant. Cet avocat médiatique, dans la droite lignée de ses prédécesseurs, professe avant tout le désir de vider les prisons et de ménager les délinquants qu'il voit avant tout comme des victimes de la société.

En réalité c'est vers tout l'inverse qu'il faut tendre. La peur ne changera jamais de camp avec ces fuites en avant perpétuelles. La première des prérogatives de l'Etat est de garantir la sécurité à nos concitoyens en enfermant les criminels et les délinquants multirécidivistes, en explusant du territoire les étrangers qui se rendraient coupables de délits. Le gouvernement français devrait se fixer pour objectif de « nettoyer » le pays comme a pu le faire un Rudolph Giuliani dans les années 90 à New-York.

Il est entendu que nous manquons actuellement de places dans les prisons françaises. La surpopulation carcérale est un vrai sujet, c'est pourquoi il est nécessaire d'y répondre par la construction de nouveaux centres pénitentiaires. La France se doit de rattraper son retard vis-à-vis de ses voisins anglais et allemands en terme carcéral. De plus, il faut en finir avec les automatiques remises de peine qui sont un signal de laxisme très clair envoyé aux délinquants qui savent d'avance qu'ils ne purgeront jamais toute leur peine, sans parler des aménagements qui vont avec. Elles sont également une source d'incompréhension et d'injustice pour les victimes et leurs familles, les seules que nous devons réellement soutenir.

La France vit une période très difficile de son histoire, notamment avec la communautarisation en masse qui s'opère et la criminalité qui y prospère. Il faut répondre très fortement pénalement mais également socialement et économiquement. Assécher les trafics, démenteler les réseaux, réduire les aides sociales versées aux familles dont les enfants se seraient rendus coupables de délits, et dans le même temps réformer le droit du travail et la fiscalité sur les entreprises pour permettre à ces dernières d'embaucher davantage et notamment dans les quartiers sensibles. La France doit se fixer comme objectif de ne plus laisser aucun de ses jeunes trainer dans les rues, là où les mauvaises rencontres se font et les mauvaises idées germent. Il est également nécessaire de remettre le mérite et le sens du travail au centre de la société, là où nous avons laissé les valeurs consuméristes et le culte de l'argent facile prospérer via la société du spectacle et l'américanisation (qui n'a rien à voir avec le vrai peuple américain).

La politique migratoire doit également être revue complètement. Nous devons avant tout axer la politique économique sur la baisse du chômage des Français en incitant davantage les chômeurs à s'orienter vers des emplois non pourvus. Le monde du travail de demain sera celui de la mobilité professionnelle. L'hyperspécialisation des profils a fait son temps. Dans les années à venir nos jeunes auront davantage que leurs parents à changer de domaines et d'entreprise durant leur carrière. Dans ces conditions, il est inconcevable et dangereux de faire venir toujours autant d'immigrés.

C'est une refonte globale de la société qui nous attend. Des mesurettes ne suffiront pas, l'achat de la paix social a fait son temps. Messieurs les politiques, nous vous regardons.

 

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